Luc Besson signe son grand retour derrière les caméras en adaptant les aventures d'Adèle Blanc-Sec, personnage de bande dessinée créé par Jacques Tardi. L'esprit de la BD a, selon les connaisseurs, été respecté, le travail des maquillages et des décors étant impressionant. Malheureusement, l'histoire est à l'image des scénarios de son réalisateur, très léger, les effets spéciaux pas géniaux, et l'humour composé de blagues à 2 balles, pas désagrable quand l'histoire est un peu plus fournie, ce qui n'est pas le cas ici. Ce scénario pas extraordinaire, combiné à la longue incativité de Luc Besson en tant que réalisateur, le jeu de Louise Bourguoin en pâtit énormément, drôle et naturelle dans sa rubrique météo sur canal+, elle balance ici ses dialogues sans réelle conviction et avec précipitation au contraire d'un Gilles Lellouche qui ne cesse de m'impressionner depuis Une petite zone de turbulence. Les journalistes jubilent en gratifiant Adèle Blanc-Sec d'Indiana Jones au féminin mais la scène d'introduction du film n'est qu'une pâle copie des aventures de l'aventurier le plus connu du monde. Bref Luc, c'est pas gagné...

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES

Les réalisations de Roman Polanski sont toujours très attendues mais rarement à la hauteurs de ses premiers succès. The Ghost writer bénéficie d'un bon casting, Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Kim Cattrall (Samantha dans Sex & The City) et Olivia Williams, puis dans les seconds rôles Timothy Hutton, Tom Wilkinson, James Belushi et le truand le plus connu de tout l'ouest américain Eli Wallach, mais l'histoire n'est pas ce qu'il y a de plus emballant. Le style Polanski est tout de même reconnaissable, quelques petites touches d'humour, des personnages aux visages inquiétant et une réalisation qui évite que l'on s'ennuie. Au final, ça se laisse regarder mais pas forcément voir 2 fois.

Remake du film d'Abel Ferara, cette nouvelle version tient largement ses promesses. Tout simplement parce que la réalisation n'a pas été confiée à n'importe qui, mais à l'expérimenté Werner Herzog, à qui l'on doit Aguirre, la colère de Dieu, Nosferatu Fantôme de la Nuit ou encore plus récemment Rescue dawn avec Christian Bale. Mr Herzog assure donc une réalisation soignée avec un choix de péllicule particulier comme pour mieux appuyer le fait que son film se passe à la Nouvelle- Orléans et nous plonger un peu plus dans la folie de ce flic pourri, parfaitement incarné par Nicholas Cage au top de sa forme et de son art. A signaler tout de même les présences de Val Kilmer et Eva Mendes. A voir.

Très peu de dialogues, une ambiance froide et dure, un rythme très lent, la vie aux temps des vikings que nous présente le jeune réalisateur danois, Nicolas Winding Refn, est térrifiante. La vie semble avoir disparu de la surface de la Terre à l'exception de quelques guerriers sans pitié parcourant des paysages vallonnés au climat froid et venteux. Et c'est dans ce climat glacial que le guerrier silencieux incarné par Mads Mikkelsen (Casino Royale) tente de survivre. On est loin des grosses productions hollywoodiennes, le film prend d'ailleurs un aspect expérimental le temps de quelques scènes. Quant à la musique, ses instrumnts à vent et ses claviers ne font qu'intensifier la solitude constante de l'époque. Prenant.