MISSION G

Comment on peut mettre autant d'argent dans un film sur des agents secrets incarnés par des cochons d'Inde et laisser d'autres films s'écrouler et devenir de véritables navets alors que quels milliers d'euros auraient sauvé la situation??? Je n'en reviens toujours pas... En gros un film pour enfants avec des effets spéciaux du tonnerre.

Steven Soderbergh, c'est comme Steven Spielberg (d'ailleurs ça rime), capable de faire du très bon et du moins bon, sauf que Spielberg avait quand même enchainé pas mal de bons avant de commencer à faire du moins bon. Et là, Soderbergh ne semble toujours pas avoir retrouvé son inspiration. Il nous raconte dans The Informant, en 1h47 un fait divers qui pourrait tenir en 5 lignes, finalement très peu d'humour comparé à ce que nous vendait la bande-annonce. On salue quand même la belle performance de Matt Damon, enrobé pour le rôle mais que l'on préfère quand même en Jason Bourne. A éviter.

Pas franchement fan des films de guerre contemporains comme La chute du faucon noir assez ennuyeux, Démineurs est au contraire particulièrement captivant. Plutôt que de nous rabacher ce qu'on sait déjà sur la guerre, entre autre son inutilité, la présence de l'armée américaine dans des pays en plein conflit qui ne la concerne pas dont ses jeunes soldats sont terrifiés et ne pensent qu'à rentrer au pays, Kathryn Bigelow (Point Break, Strange Days) choisit d'aborder le thème de l'addiction à la guerre et à l'adrénaline à travers la présentation d'un corps de l'armée rarement mis en avant : les démineurs. A la limite du documentaire, le film dépeint la guerre en Irak à travers plusieurs situations de déminages captivantes d'intensité et d'originalité. L'acteur principal Jeremy Renner (S.W.A.T.) assure un max. Je ne sais plus quel magazine qualifiait le film de "Proche de la perfection" et je dois bien avouer que je partage leur avis. A voir.

C'est officiel, Tarantino c'est un fou! Il nous avait déjà fait le coup du mélange de genre avec Une nuit en enfer où il mêlait roadmovie et fanstastique, cette fois-ci il nous plonge dans la seconde guerre mondiale ou plutôt SA seconde guerre mondiale sur fond de western, il n'y a vraiment que lui pour inventer ça et ça fonctionne plutôt bien. Proche de son style habituel, il s'attache encore et toujours à mettre en valeur ses acteurs grace à de longues scènes de dialogues écrites sur mesure dont Christoph Waltz tire le plus grand profit face à un Brad Pitt plus déjanté que jamais. Mélanie Laurent ne se distingue que lorsqu'elle donne la réplique à des acteurs de haut niveau comparée à une Diane Kruger qui a prouvé depuis longtemps son grand professionnalisme. Assez de blabla, IB ça déchire malgré quelques petites longueurs qu'on oubliera vite face à l'ampleur du projet de Tarantino.